L’Afrique dans la philosophie
18,00 €
Le livre que voici, le premier, de notre collègue Yoporeka SOMET, est une forte profession de foi philosophique, autant qu’une entreprise pédagogique heureuse, celle d’exposer didactiquement la philosophie de l’Égypte pharaonique …
Cinquante ans après la publication de Nations nègres et culture, vibration sismique continue, le paysage intellectuel africain, ainsi que l’avait prévu Cheikh Anta DIOP lui-même, est très éclairci et, sans aucun doute, des plus rassurants.
La philosophie africaine, argumente SOMET, doit commencer par mettre l’Afrique dans la philosophie, c’est-à-dire commencer par le commencement pour apercevoir nettement toutes les longues durées de la philosophie africaine en Afrique et dans le monde. Travailler sans cadre temporel assignable, c’est cultiver les préjugés de la « mentalité primitive ».
Comment les cercles philosophiques d’Héliopolis, de Hermopolis, de Memphis et de Thèbes, expliquent-ils le Réel ? Où sont les textes explicites ? Comment les lire et les entendre comme « philosophie » ? Et quelle philosophie ? La clarté et la précision de SOMET par rapport à ces questions sont étonnantes.
Avec le même souci pédagogique – une constance intellectuelle chez SOMET -, le chapitre sur « la pensée morale égyptienne » est, en soi, une parfaite pyramide pharaonique. Le sens est perçu et commenté, – le sens qui fait que dans les Champs osiriens les âmes des Bienheureux jouissent de la sainteté divine à tout jamais. Les philosophes et moralistes de l’Égypte pharaonique ont développé l’Éthique humaine longtemps bien avant la courte période qui va de Jésus à nos jours.
L’Art pharaonique tient du divin. PLATON, le premier, l’a consigné dans ses Lois, après son voyage d’étude dans la vallée du Nil. Yoporeka SOMET confirme avec, en plus, l’analyse de l’égyptologue.
La philosophie n’est pas un loisir intellectuel et universitaire en dehors de la Cité. Yoporeka SOMET invite ses compatriotes africains, notamment les jeunes en formation, à s’installer « à l’intérieur de la philosophie », c’est-à-dire de la Réflexion sérieuse, autonome, radicale, pour que le Sens ait lieu, pour que la Vie change. Il y a l’urgence africaine d’« un nouveau paradigme », affirme-t-il, lucidement. En tout état de cause, le livre de SOMET, philosophe et égyptologue africain du Burkina Faso, est riche, clair, bien documenté, utile et nécessaire.
Théophile OBENGA
Description
Le livre que voici, le premier, de notre collègue Yoporeka SOMET, est une forte profession de foi philosophique, autant qu’une entreprise pédagogique heureuse, celle d’exposer didactiquement la philosophie de l’Égypte pharaonique …
Cinquante ans après la publication de Nations nègres et culture, vibration sismique continue, le paysage intellectuel africain, ainsi que l’avait prévu Cheikh Anta DIOP lui-même, est très éclairci et, sans aucun doute, des plus rassurants.
La philosophie africaine, argumente SOMET, doit commencer par mettre l’Afrique dans la philosophie, c’est-à-dire commencer par le commencement pour apercevoir nettement toutes les longues durées de la philosophie africaine en Afrique et dans le monde. Travailler sans cadre temporel assignable, c’est cultiver les préjugés de la « mentalité primitive ».
Comment les cercles philosophiques d’Héliopolis, de Hermopolis, de Memphis et de Thèbes, expliquent-ils le Réel ? Où sont les textes explicites ? Comment les lire et les entendre comme « philosophie » ? Et quelle philosophie ? La clarté et la précision de SOMET par rapport à ces questions sont étonnantes.
Avec le même souci pédagogique – une constance intellectuelle chez SOMET -, le chapitre sur « la pensée morale égyptienne » est, en soi, une parfaite pyramide pharaonique. Le sens est perçu et commenté, – le sens qui fait que dans les Champs osiriens les âmes des Bienheureux jouissent de la sainteté divine à tout jamais. Les philosophes et moralistes de l’Égypte pharaonique ont développé l’Éthique humaine longtemps bien avant la courte période qui va de Jésus à nos jours.
L’Art pharaonique tient du divin. PLATON, le premier, l’a consigné dans ses Lois, après son voyage d’étude dans la vallée du Nil. Yoporeka SOMET confirme avec, en plus, l’analyse de l’égyptologue.
La philosophie n’est pas un loisir intellectuel et universitaire en dehors de la Cité. Yoporeka SOMET invite ses compatriotes africains, notamment les jeunes en formation, à s’installer « à l’intérieur de la philosophie », c’est-à-dire de la Réflexion sérieuse, autonome, radicale, pour que le Sens ait lieu, pour que la Vie change. Il y a l’urgence africaine d’« un nouveau paradigme », affirme-t-il, lucidement. En tout état de cause, le livre de SOMET, philosophe et égyptologue africain du Burkina Faso, est riche, clair, bien documenté, utile et nécessaire.
Théophile OBENGA